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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 23:27

Le Livre : La Flémingyte aiguë de Léa Arthemise, paru aux Editions Kyklos en Septembre 2011 ; 117 pages ; ISBN 978-2918406-20-4    Prix public 14€

 

Le Pitch :

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Cette critique a été rédigée Par Jacques Fourré (Jafou) auteur du blogue de edautojafou

(http://edautojafou.over-blog.com) pour le compte de : «les agents littéraires», http://www.les-agents-litteraires.fr

 

Si le titre a une signification précise, elle est bien cachée , genre ésotérique ! A moins qu’il ne recouvre l’incompétence et l’immobilisme des protagonistes face au déroulement des événements.

 

Outre, au tout début, la présence inexplicable d’un proctologue, ce roman est divisé en trois parties :  Un court prologue en italique titré  : l’Endormissement ; un corpus en douze chapitres d’écriture normale et un épilogue en deux chapitres à nouveau rédigé en italique et titrés : La Flémingyte aiguë et Épitaphe.

Cet ouvrage est une parodie (trop parodique) du roman policier de basse catégorie. Il se veut comique, drôle, plein d’humour. Atteint-il son but ? Je n’en suis pas certain ; il force trop. On sent à la lecture et c’est très dérangeant, que l’auteur en fait des tonnes pour être drôle.

Au premier abord, c’est frais, léger agréable et accrocheur. J’ai été piégé presque tout de suite d’autant que le texte est émaillé de très jolies formules , des trouvailles qui emportent l’adhésion.

Les parties en italique sont d’une part une présentation du personnage principal (si l’on peut dire), et la mise en situation d’un décor minimal ; d’autre part la conclusion de «la pièce». Le corpus n’est qu’un rêve de notre personnage encadré par les deux autres éléments. Il donne prétexte à la présentation d’un éventail de personnages ridicules et ridiculisés, certains empruntés à des séries vidéo (fictives ?), qui déambulent et parlent dans le vide, sans rien faire face à des séquences qui se voudraient dramatiques : flics, journaliste, photographes, concierge, livreur de pizzas et chevalier médiéval. Il faut y ajouter une assistante de vie et une conjointe veuve, plus veuve et encore veuve ! 

Le style est alerte, la construction satisfaisante la rédaction propre et sans fautes. Ceci dit c’est un style très personnel facilement surréaliste aboutissant parfois à des moments de confusion voir d’incohérence. C’est très probablement volontaire. Et la fin baigne en plein délire.

Par moment j’ai eu l’impression de naviguer entre des sketchs de Pierre Dac et le film Hellzapoppin !

Globalement j’ai trouvé l’idée excellente, le traitement moins assuré et à la longue je me suis presque ennuyé (presque). Heureusement ce livre est court.

Enfin de compte il nous raconte le rêve complètement déjanté d’une poivrote rétamée au gin qui se croit dans un jeu de l’oie ou de nain jaune ascendance scène de crime mixé avec quelques jeux vidéos et un désir obsédant de voyage au Mexique.

Quelques citations de formules heureuses :

Page 11- L’odeur sèche du bitume aspergé de jus d’atmosphère brûle les poumons...

Page 13- Il ne reste d'Henri que sa réduction biblique à l’état de cendres soigneusement entassées dans une urne en porcelaine fine.../...sur le meuble où l’on range les alcools forts et les digestifs.

Page 14- ...elle adorait.../...les dauphins qui parlent et sauvent le monde à coup de nageoires avec une audace époustouflante. Ça lui donnait envie de pleurer, alors elle se tournait vers Henri dans son bocal sur le buffet des alcools. La cheminée et l’éthanol. L’association des deux la réconfortait.

Et s’il fallait mettre une note ? Après hésitation ce serait 3 1/2 sur 5.

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